Le premier mal de notre institution vient de là !
Il est surprenant, de voir que depuis des années quelques soit notre degré maçonnique plus ou moins proche de la lumière, la seule et unique que nous recherchons tous ; il a fallu que se présente à nous un grave conflit sur le devenir spirituel de l’obédience ou au moins deux thèses s’opposent ; de nombreux frères malheureusement s’entredéchirent comme si l’un ou l’autre camp était détenteur à lui seul de la vérité ; où est passé « cette tolérance, cette fraternité dont on se gargarise tant » ? où sont passés les valeurs maçonniques ! Scènes pitoyables, propos honteux, l’ignorance est toujours présente en nous.
Comme il est vraiment difficile de devenir un Maître Maçon, un homme responsable ; le retour vers la source, vers l’origine, vers notre centre intérieur ce n’est pas pour demain « ce qui est en haut et comme ce qui est en bas » continue de répéter le pauvre Hermès.
A quoi nous a servi notre Initiation, notre reconversion… Puisque nous le voyons bien, la preuve est faite, nous ne sommes pas capables de laisser nos métaux à la porte du temple, et encore moi de les maîtriser.
Nous sommes toujours au stade du langage, du bavardage, toute notre force c’est notre bouche, nous musclons notre langue, elle s’agite bien. Nous sommes encore très éloignés de la Parole dans son sens originel. Ce qui nous intéresse, c’est la lumière qui est toujours tenace en nous, « la lumière Profane » : les honneurs, la gloire personnelle, tout ce qui touche au paraître, au superficiel, à la facilité, et la tentation pour certain est grande, sachons reconnaître le Mal institutionnel : « c’est l’éclat trompeur des tabliers somptueux et scintillants des mille et une nuit et des titres pompeux et funèbres qu’ils représentent ; Tire sur la cordonnite et la porte chéra ».
Il semble aller de soit pour les quelques Frères non encore atteints de ce Mal incurable qu’est le jeu de la tablièterie, de la cordonniterie, de la titrerie, ou l’on gagne un pouvoir pourri, auquel on joue sans boules, (il y a bien longtemps que nous l’avons perdu), qu’il faille refondre cette institution, pourquoi pas ! Les statuts de 1915, ont été considérées par certains ; les plus futés d’entre nous, comme étant dépassés, (les évangiles date de deux mille ans) alors au nom d’un pseudo modernisme, qui se trouve lui aussi aujourd’hui rattrapé, les mauvais alchimistes et autres ont transformé l’Or en Plomb. Voilà notre institution plombée, comme l’on dit « sans dessus, plus dessous » pour l’ensemble des frères mais par pour tous.
Depuis 1997, les règles ont été adaptées aux grés de convenances personnelles afin de préserver, de renforcer un pouvoir qui n’est qu’illusion, en un pouvoir d’Etat, une forme de despotisme non déclaré mais de fait. Cela s’est traduit comme tout homme d’Etat, Présidents, Ministres, à se détacher, à entendre (comme on entend du bruit) mais à ne plus vouloir nous écouter les uns et les autres qui sûrement portons tous à notre institution les valeurs humaines ancestrales de la Franc maçonnerie. Nous sommes devenus sourds nous voulons jouer aux marionnettistes, sans se rendre compte que les marionnettes ce sont nous autres.
Mais s’il est vrai qu’il est nécessaire de conserver à notre institution ces vraies valeurs traditionnelles, ne nous égarons pas à nouveau dans la certitude d’être dans le vrai. Soyons vigilants. Les nouvelles règles ne doivent plus laisser aucune possibilité de retomber dans les mêmes travers, allons jusqu’au bout ! Voyons si nous sommes de bons Maçons, courageux, honnêtes et sincères ; débarrassons nous entre autre, de ce qui divise les frères et flatte notre orgueil, (le premier des sept pêchers capitaux) ce mal qui nous ronge ; rejetons en premier lieu tous ces titres pompeux qui ne font qu’attiser les envies, les jalousies, le besoin de pouvoir, de chef, de patron.
Encensons-nous des vraies valeurs que nous sommes venu chercher en Maçonnerie. Travaillons à la Gloire du Grand Architecte de l’Univers et non à la notre.
Ceci est vrai non seulement pour le Grand Maître mais pour beaucoup d’entre nous. Connaissons nous, nous même, sans mollesse avec intransigeance, un état des lieux sans complaisance rappelons nous des paroles du Christ « que celui qui n’a jamais péché, lui jette la première pierre »…
Tous ces titres qui ne correspondent et ne servent à rien dans notre démarche, qui ajoute à notre Ego déjà démesuré, balayons les ! plus de « TRES RESPECTABLE GRAND MAITRE NATIONAL », plus de « TRES RESPECTABLE GRAND MAITRE PROVINCIAL », plus de « RESPECTABLE FRERE » « TRES VENERABLE FRERE », et de « VENERABLE MAITRE» plus « d’OFFICIERS NATIONAUX » ou « PROVINCIAUX » assez les MAJUSCULES, tous en minuscules tels que nous sommes, des frères qui œuvrent pour la réédification de notre Temple intérieure, pour l’amour de nos frères et de tous les autres hommes. Que nous soyons éclairés avec sincérité et confiance, que l’autre soit véritablement notre miroir et que nous soyons toujours reconnus comme tel.
Ne suffit-il pas ? Pour un Frère qui à la suite d’un vote et chargé pour un temps et non pour cent ans (au risque de valser) à la destinée de la GLNF ou à d’autres fonctions, de lui donner le titre de « maître national » de « maître provincial » et de « maître de la loge », d’ « administrateur national ou provincial ». Sans autre tablier que celui de « maître de la loge » dont la fonction est la plus importante de la Franc maçonnerie traditionnelle (Beauté, force et Sagesse). Tous pareils comme l’a été l’initiation.
Laissons les superlatifs à celui qui les possède éminemment par essence.
Que chacun reste à sa place, s’il a eu le bonheur de la trouver. Pour l’instant contentons-nous d’être sur le chemin de la vérité, de l’humilité et du sacrifice dans son sens sacré et rédempteur. En qui mettons nous notre confiance…, en Dieu…, et nous ne serons pas déçu, nous sommes dans une maçonnerie chrétienne. A l’ouverture de nos travaux, lors des cérémonies, c’est à Dieu que nous nous adressons, c’est à son aide que nous faisons appel durant toute la durée de nos travaux, nous nous soumettons à sa volonté, nous recherchons la vérité une et indivisible, aime ton prochain comme toi-même pas que ton ami, surtout ton ennemi, l’Amour dépasse les frontières de l’environnement familial et amical tout ceci est le véritable but de notre vie, un homme véritable, un homme responsable, donner un sens à notre vie.
L’amplitude et les décors flamboyants d’un tablier, une belle et grosse médaille arborée au niveau du nombril, un titre ronflant et fanfaronnant tout ceci est ostentatoire et pour cela font-ils un meilleur Maçon ? Je ne le crois pas, bien au contraire et les frères qui sont entrés en Maçonnerie pour se rectifier savent bien qu’il faut véritablement laisser les métaux à la porte du temple, si l’on veut vraiment accéder à la mort au monde profane et à une renaissance spirituelle. La plupart des travaux de réflexions que nous faisons en loge pour nous transformer, nous rectifier, nous mettre sur le chemin originel prennent leur source dans l’antiquité Grecque, Romaine et Judéo-chrétienne, auprès de philosophes connus, des personnages de la Bible, Ancien et Nouveau Testament, aucun d’entre eux ne faisaient valoir leur savoir et leur connaissance au travers de leur tenue vestimentaire ou d’un attribut particulier, bien au contraire, prenons exemple. Notre richesse est en nous et non hors de nous.
Le reste n’est qu’administratif, nécessaire, le pus facile, accessoire, mais pas essentiel, accordons lui un peux de notre temps, pas plus. L’essentiel est ailleurs. L’utopie est-elle nécessaire ?
NB.
Nous sommes tous heureux qu’il y ait une Province de Corse, et je sais que nous ferons tout pour quelle prospère.
Mes Frères, le Myosotis Corse appartient à tous les Frères de Corse et d’ailleurs, quelle que soit leur opinion sur le besoin d’une refonte de la GLNF ou pas, qui d’ailleurs ne remet nullement en cause la Province de Corse qui existe et qui continuera à exister, bien au contraire vos idées ne pourrons que l’enraciner à jamais.
Il s’agit tout simplement, comme il est fait dans les autres Provinces de savoir si l’ensemble des frères de Corse sont satisfaits en totalité quant au fonctionnement et règles actuelles de la GLNF. S’il vous semble qu’il est nécessaire de faire quelques améliorations, et si vous avez quelques idées à ce sujet faites les connaître afin de les faire valoir : pour une meilleure gestion administrative et économique d’une part, et, d’autre part, par exemple, pour le strict respect des rituels en loge, pour que chaque rite se déroule conformément à son expression originelle, avec, il va de soit, une souveraineté totale de la loge afin de rendre à chaque président de Loge tous les pouvoirs qui lui ont été retirés au gré d’une administration trop présente. Enfin, laisser aller votre imagination et faites toutes les propositions qui vous sembleront utile sur le fonctionnement de notre GLNF et de notre Province Corse en vue d’éventuelles améliorations. Tout ceci dans un langage maçonnique, en se respectant les uns les autres, nous sommes tous des frères et nous suivons le même chemin. Il est assez rare que nous ayons la parole alors profitons en.
Nous restons à votre disposition pour tous renseignements complémentaires dans la discrétion la plus absolue.
Je vous remercie de votre compréhension et j’espère vous lire bientôt. Il ne sera répondu à aucune polémique.
Sampieru.